Les requérants ont contesté le plan local d’urbanisme de leur commune.
En effet, il apparaissait qu’une élue avait bénéficié personnellement de l’agrandissement de la surface constructible de son terrain alors que les requérants avaient vu, au contraire, la diminution de la surface constructible de leur parcelle, laquelle était désormais classée partiellement en zone naturelle.
Le tribunal administratif a estimé que l’élue en question avait pris part à l’élaboration du nouveau plan local d’urbanisme, qu’elle avait participé au vote de la délibération du conseil municipal et qu’elle avait bénéficié du pouvoir d’un élu qui était absent le jour du vote. Elle avait donc eu une influence sur le sens du vote et pouvait être considérée comme une élue intéressée au sens de l’article L2131-11 du Code général des collectivités locales.
Compte tenu de l’augmentation très nette de la surface constructible de son terrain, augmentation qui était en contradiction avec les objectifs affichés du nouveau plan local d’urbanisme, l’élue n’aurait pas du pouvoir prendre part au vote du plan local d’urbanisme.